Un spectacle bluffant sur l’Opération FORTITUDE …
Spectacle où l’on comprend que les hommes qui jouent notre dernière carte contre la promesse du « Reich qui durera 1000 ans », l’avaient faite, eux, la « Grande Guerre » et en avaient tiré une autre leçon que celle de Céline !
L’émotion atteint son paroxysme sur des images projetées du Débarquement de Normandie, des mourants …
Et quand on sait qu’il nous manquait la flotte française sabordée le 27 novembre 1942 en rade de Toulon (par l’Amiral DELABORDE, sur ordre de Pétain, avec instruction de couler les navires droits, ainsi Hitler aurait pu plus facilement les renflouer !!! *) … on ruiselle de larmes.
Aller voir cette pièce intelligente, admirablement mise en scène et jouée et qui jette, pour les générations oublieuses – car « chaque génération est un peuple nouveau » A. De Tocqueville – un pont salutaire entre les deux guerres mondiales distentes seulement de 20 ans, fut ma façon de commémorer le 11 novembre : la « Saint-Poilus » .
Gazouiller sur twitter ne suffit pas : il faut voir absolument cette pièce au Théâtre de la Madeleine
* Les mutinés dont les livres d’histoire ne parlent pas, parmi lesquels une partie de l’équipage du navire Amiral, le Strasbourg – sur lequel servait mon grand oncle – ont bourré les vaisseaux de dynamite en pleurant mais de façon à leur faire prendre la gîte. Ils ont fichu le feu aux tourelles et tout ce qui dépassait de l’eau a brûlé pendant un mois. Hitler n’a pas eu nos navires avec lesquels il aurait empêché tout débarquement.
L’Amiral DELABORDE a été jugé et condamné à mort après la libération. (Il a été par la suite gracié : acheter de quoi lire cette histoire à la librairie du Musée de la Marine).
ladyapolline 
Nicolas
novembre 13, 2013
Ça semble indispensable.
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ladyapolline
novembre 13, 2013
Oui, vas-y absolument.
Bz
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longeyesamurai
novembre 14, 2013
Je me rappelait vaguement l’histoire de Toulon et j’avais toujours été époustouflé des circonstances qui avaient amené le flottement et la tentative d’annulation de la décision.
Car après tout, si les navires étaient restés intacts, je ne pense que cela aurait changé en rien l’opinion que l’envahisseur pouvait avoir du régime…
Je suis en train de lire l’Europe barbare de Keith Lowe qui parle des années après-guerre et le portrait est totalement édifiant.
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ladyapolline
novembre 14, 2013
Si la flotte n’avait pas été sabordée, Hitler en aurait pris le commandement. Le Maréchal Pétain a empêché la flotte de s’enfuir à l’approche des allemands. L’Amiral DELABORDE a menacé physiquement chacun des Amiraux sous son commandement d’être exécuté s’il tentait de rejoindre l’Algérie et de se mettre à la disposition des Alliés. Les marins se sont mutinés. DELABORDE a fait couper les communications entre les navires. Lorsque les allemands ont été en haut des collines de Toulon, ils s’y sont postés et ont attendu. Pétain, par l’intermédiaire de DELABORDE a donné l’ordre de saborder les navires, comme j’ai dit, en les coulant droit. Les « mutins » = la Résistance à bord, est alors entrée en action.Il y a eu une vraie bataille, des morts, des prisonniers.Mais les navires se sont bien couchés sur le flanc (gîter) pour couler et tout ce qui restait émergé a été incendié.Après la mort de son Lieutenant Colonel sur la dernière tourelle, mon grand oncle a pu s’échapper.Après un périple trop long à raconter, il a rejoint un groupe de la MOI composé d’allemands antifascistes et d’anciens officiers et soldats de l’armée républicaine espagnole.
Nul doute que si Hitler avait disposé de notre flotte composée de Cuirassés tous neufs et rapides comme le Strasbourg, aucun débarquement n’aurait eu lieu sur les côtes françaises.
Nul doute que Pétain a fait semblant de vouloir la lui soustraire, ménageant la chèvre et le chou.
Nul doute que si les alliés avaient disposé de notre flotte, ils auraient bombardé les défenses allemandes à la côte en Normandie et des milliers de vies des soldats alliés, auraient été sauves.
J’espère que venant en France, tu pourras aller en Normandie voir les plages du Débarquement et comprendre les liens si forts qui nous unissent à tous les pays qui ont envoyé là leurs hommes avec nous, pour le Jour J.
Je vais lire le bouquin que tu m’évoques.
Bz
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